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La cuisine, décor du premier tableau de l’acte un.
Très tôt le matin.
Musique douce, chant des oiseaux.

Scène I CENDRILLON, seule

CENDRILLON
Ainsi cette pantoufle est tout ce que je garde
D’une si belle nuit...
Et tout en haut dans ma mansarde
Je n’ai pensé qu’à lui
A ce pauvre seigneur
Que j’ai quitté si vite
Tant forte était ma peur
De dépasser l’heure interdite.
C’est qu’il était grand temps :
J’avais juste franchi les portes du palais,
Courant et sanglotant,
Que la métamorphose à mes yeux se faisait.
En un violent éclair de mon bel équipage
Restait une citrouille au milieu des souris
Et de ma jolie robe en ce triste passage,
Ces haillons si vilains pour ma coquetterie...
Mais quoi s’il m’avait vu ainsi
En aurait-il changé de sentiment pour moi
Et s’il faut que je le revoie
Ne lui plairais-je pas telle que me voici ?
Le revoir, Cendrillon !
C’est tout ce que tu souhaites
Et dois t’y tenir prête.
Chut, quelqu’un. Travaillons.




"Cendrillon" de Jean-Baptiste Fronty est un texte déposé © FRONTY - Contact